(n°1681)
Bandes Originales Recommandées
Lupin (Partie 3) – Mathieu Lamboley
Après avoir scoré les saisons 1 et 2 Mathieu Lamboley revient sur la saison 3 avec en fil rouge un Assane Diop en cavale qui doit aussi protéger ses amis Claire et Raoul qui eux sont sous la pression des policiers et des médias. Du répit pour personne, de l’appréhension pour tous, l’idée se perçoit dans ces 55 minutes de BO qui proposent une belle collection de beats lorgnant souvent sur le Hip-Hop ou la Pop et s’avérant fréquemment accompagnés de cordes haletantes et tourmentées ; en parallèle les moments les plus sentimentaux ou angoissés nous laissent mieux percevoir l’excellent et foisonnant travail de Mathieu Lamboley sur l’harmonie. L’autre point fort de cette BO est son côté kitsch, au détriment des synthés et sound designs plutôt minoritaires, (p)référence à l’héritage d’un Arsène Lupin qui a traversé les époques, le compositeur sortant de sa poche des arrangements lyriques et mystérieux dignes des thrillers néo noirs d’antan et y ajoutant des accents de contrebasse, d’hammered dulcimer, de clarinette basse ou encore de guitare flanger, très en vogue dans le genre par le passé. Une fresque musicale qui risque fort d’embarquer Lamboley sur une possible saison 4 et il ne l’aura pas volé…
Obituary – Steve Lynch
Ecrire tue. C’est du moins le cheminement de pensée peu commun d’Elvira, le personnage principal d’Obituary, qui est responsable de la rubrique « obsèques » d’un petit journal local et qui se voit désormais payée à l’article, pour raison budgétaire. Problème il n’y pas assez de décès dans son patelin irlandais, alors elle compte délaisser son innocence et y remédier personnellement… C’est tordu… tout comme les manipulations assez mélodieuses que Steve Lynch réalise sur une instrumentation de prime abord très folklorique où l’on retrouve banjo irlandais, flûte traversière, concertina, harmonica. fiddle etc.. Ainsi pour définir la psychologie de la nécrologue, il y accole des instruments de synthèse tels quelques percus électroniques, mais surtout des samplers et des synthés ; ce sont par ces 2 derniers que des vocalises féminines brutes ou loufoques se retrouvent habilement dépecées et éparpillés, quant les instruments folkloriques cités plus haut voient les répliques de leurs si charmants timbres, se fausser, se distordre, s’aigrir, s’assombrir, se tapisser dans l’ombre aux côtés d’une guitare électrique très saturée et finir de dépeindre un appétit bestial et sanguin qui guide toujours plus Elvira, au quotidien…
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